PROJET
TRAVAIL ET CULTURE (TEC CRIAC) et ARRÊT 59, le centre culturel du Péruwelzis, se sont associés pour mener ensemble ce projet transfontalier autour du travail comme patrimoine culturel humain par le biais d’actions culturelles et de créations artistiques auprès des populations du territoire du Valenciennois et du Péruwelzis.
Ce projet est soutenu par le programme Interreg VI France-Wallonie-Vlaanderen (FEDER).
Ce projet s’efforcera d’entrouvrir une perspective sensible, enrichie et multidimensionnelle de la région transfrontalière, soulignant non seulement son patrimoine culturel industriel, mais aussi son histoire contemporaine qui ont façonné et façonne son identité, et de questionner les mutations et appréhensions sur le monde du travail d’aujourd’hui et de demain.
CE PROJET SE DÉPLOIE AUTOUR DE PLUSIEURS AXES :
- Des spectacles sur le travail et des temps de rencontre avec les publics
- Des ateliers d’éthymologie politique pour questionner l’imaginaire du travail chez les jeunes
- La création d’un podcast
- Une “machine à habiter” l’entreprise et recueillir la mémoire vivante du travail des ouvriers
- Un événenement de clôture présentant l’ensemble des démarches et résultats liés aux actions culturelles
Des événements publics
- CABARET DE L’UNION - Sidérurgie, une histoire en partage
Le vendredi 8 nov. à 20h - Arrêt 59, Péruwlez (BE)
✔️ Retour sur la soirée "Sidérurgie, une histoire en partage" organisée dans le cadre du Micro-projet européen que nous menons avec Arrêt 59, le Centre Culturel du Péruwelzis (BE).
L’objectif de ce projet est d’interroger le TRAVAIL d’hier, d’aujourd’hui et de demain, dans le territoire transfrontalier Valenciennois / Péruwelzis.
➡️ Le Ciné-Concert "Ardent" du groupe Kowari (BE) a lancé la réflexion sur le travail d’hier en retraçant l’histoire de la sidérurgie wallonne dans une forme artistique mêlant à la fois images d’archives, narration et musique originale.
Il a ainsi plongé le public transfrontalier franco-wallon, qui partage cet héritage, dans le quotidien des ouvriers, illustrant l’essor et la chute de cette industrie face à la mondialisation, ravivant une époque marquante du patrimoine wallon.
➡️ À l’issue du spectacle, un échange avec l’historien public François Fairon (FR) a permis de donner de la compréhension à cette histoire similaire de l’autre côté de la frontière en France.
Le public a pris la parole, autant les Belges que les Français, pour poser des questions, mais aussi partager leurs expériences et réflexions sur cet héritage sidérurgique commun.
Les spectateurs, touchés par les extraits d’archives dont la création artistique redonnait vie au passé, ont questionné les conditions de travail de l’époque, faisant état des évolutions des métiers pénibles qui disparaissent avec l’automatisation et le numérique.
Face à la désindustrialisation provoquant une vague de chômage importante, autant dans le territoire Liégeois que dans le Valenciennois avec la fermeture d’Usinor, nous avons appris qu’une usine centenaire, appelée Fonderie Aciérie de Denain, a survécu. Elle poursuit son activité à l’ancienne, mais avec des métiers de pointe, fabriquant des pièces de four gigantesque transportées par élément sur des péniches par voie d’eau.
Un jeune homme, déjà présent à la représentation scolaire de l’après-midi, était revenu le soir tant il avait aimé ce spectacle qui lui avait permis de découvrir cette histoire sidérurgique, le touchant profondément.
- CABARET DE L’UNION - Gestes ouvriers, gestes oeuvriers
Le jeudi 28 nov. à 20h30 - Le Boulon, Vieux Condé (FR)
✔️ Retour sur la soirée "Gestes ouvriers, gestes oeuvriers » organisée au Boulon à Vieux Condé, dans le cadre du Micro-projet européen que nous menons avec Arrêt 59.
L’objectif de ce projet est d’interroger le TRAVAIL d’hier, d’aujourd’hui et de demain, dans le territoire transfrontalier Valenciennois / Péruwelzis.
C’est le travail d’aujourd’hui que nous proposions d’interroger à partir de deux expériences d’artistes franco-belges en résidence de création insitu dans l’entreprise Stellantis.
➡️ Le solo de danse « Être autre » du chorégraphe et danseur Alejandro Russo (Cie La Malagua) inspiré notamment des gestes des travailleur.euse.s sur des lignes de production automobile a provoqué de nombreuses réactions du public franco-belge venu nombreux :
« Les salarié.e.s ont-ils assisté à l’une des représentations de votre spectacle ?, « Comment ont-ils réagit ? ». Alejandro Russo a insisté sur l’importance d’un temps long passé dans l’entreprise pour pouvoir nouer des relations avec les membres d’une même équipe de travail, présents pour certains lors de l’unique représentation dans l’usine. Le spectacle a été accompagné d’un ballet impromptu de transpalettes, l’usine continuait de travailler, les sons réels de l’usine se mêlant à ceux du spectacle.
➡️ La seconde expérience a également suscité beaucoup d’intérêt et de curiosité.
Lorsque l’on passe autant de temps chaque jour dans une usine, peut-on considérer « qu’on y habite » ? Telle a été la problématique de recherche des artistes plasticiens Ciel Grommen et Maxime Brygo.
Ciel Grommen a expliqué comment elle a construit la « Machine à habiter Méteore » à partir d’éléments de lignes de production recyclés.
Maxime Brygo quant à lui a photographié la vie des salarié.e.s dans l’entreprise : leurs mains forgés par le travail, leur vie sur les lignes de productions, leurs paroles ainsi que les traces (graffitis, dessins, dédicaces,.etc) laissés dans l’usine.
L’entreprise a beaucoup intrigué le public qui a interpellé les artistes sur : « Comment vos projets ont t-il été accueillis par l’entreprise ? », « Comment êtes-vous entré en relation avec les travailleur.euse.s ? », « Comment votre projet a-t-il été financé ? ».
Le chorégraphe Alejandro Russo ainsi que des plasticien.ne.s Ciel Grommen et Maxime Brygo, en résidence de création, accompagnés par l’équipe de Travail & Culture, ont pu rebondir sur ces interpellations pour apporter des précisions et évoquer l’importance de poursuivre l’exploration des enjeux contemporains du travail en immersion dans des milieux professionnels.
Des ateliers "Des mots aux gestes de travail"
- Avec Thierry DUIRAT du collectif Étymologie Poétique
Grâce à ces ateliers, les jeunes explorent les sens des mots liés au monde du travail : ce qu’ils ont signifié et signifient aujourd’hui, comment ils ont été construits, comment ils ont évolué... En groupe, ils débattent et questionnent les mots mais aussi les gestes de travail. Quels mots utilisent-ils dans leur vocabulaire ? Quels gestes y associent-ils ? Pourquoi ? L’objectif est d’inviter les participants à réfléchir et à se questionner sur leur quotidien au travail ou leur avenir professionnel.
Les ateliers se construisent sur 2 séances de 2 h :
une première séance de réflexion, de jeux et de récolte de paroles permettant à l’artiste de tirer une thématique récurrente aux échanges pour la réalisation d’une planche illustrée,
une seconde séance de restitution où l’artiste présente aux jeunes cette planche illustrée, projection et mise en forme de leur imaginaire du Travail, pour permettre les corrections nécessaires et les ajustements afin de rendre compte le plus justement possible de leur témoignage, pensée et imaginaire.
Des résidences d’artistes en entreprise
- Création d’une “machine à habiter” l’entreprise
La “machine à habiter” imaginée par les artistes Ciel Grommen et Maxime Brygo proposera un espace convivial dédié aux salariés dans l’entreprise, afin de recueillir leurs paroles, leurs vies et leur rapport au travail pour témoigner d’un patrimoine culturel et d’une histoire vivante de l’évolution du travail et du monde du travail en territoire transfrontalier.
