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Sélection de livres... sur le Travail

Le Nouvel âge des femmes au travail
Nathalie LEPEYRE, éd. Presse de Sciences Po, 2019
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Le genre du capital
Céline BESSIERE, Sibylle GOLLAC, éd. La Découverte, L’envers des faits, 2019
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68, une histoire collective (1962-1981)
Philippe ARTIERES, Michelle ZANCARINI-FOURNEL, éd. La Découverte, 2008
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Potentiel du sinistre
Thomas COPPEY, éd. Actes Sud, 2013
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Le travail passionné
Nathalie LEROUX, Marc LORIOL, éd. Eres, 2015
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La comédie humaine du travail
Danièle LINHART, éd. Eres, 2015
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Le travail intenable
Laurence THERY, éd. La Découverte, 2010
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Départ volontaire suivi de Kadoc
Rémi DE VOS, éd. Actes Sud, 2019
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Lettres de non-motivation
Julien PREVIEUX, éd. La Découverte, 2007
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Sales boulots
Revue Travail, genre et sociétés, éd. La Découverte, 2020
DOSSIERS "Sales boulots" et "Mutations"
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Le « sale boulot »
Dominique LHUILLIER, revue Travailler n°14, 2005
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Le Nouvel âge des femmes au travail, Nathalie LEPEYRE, éd. Presse de Sciences Po, 2019

Les témoignages et récits recueillis par Nathalie Lapeyre au fil de cinq ans d’enquête montrent un phénomène nouveau : le pragmatisme dont font preuve les jeunes générations de femmes cadres pour s’emparer des opportunités offertes par les récents dispositifs d’égalité professionnelle.

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Le genre du capital, Céline BESSIERE, Sibylle GOLLAC, éd. La Découverte, L’envers des faits, 2019

On sait que le capitalisme au XXIe siècle est synonyme d’inégalités grandissantes entre les classes sociales. Ce que l’on sait moins, c’est que l’inégalité de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi, malgré des droits formellement égaux et la croyance selon laquelle, en accédant au marché du travail, les femmes auraient gagné leur autonomie. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital économique afin de consolider leur position sociale d’une génération à la suivante. Conjointes et conjoints, frères et sœurs, pères et mères n’occupent pas les mêmes positions dans les stratégies familiales de reproduction, et n’en tirent pas les mêmes bénéfices. Fruit de vingt ans de recherches, ce livre montre que le capital a un genre.
Céline Bessière et Sibylle Gollac enquêtent sur les calculs, les partages et les conflits qui ont lieu au moment des séparations conjugales et des héritages, avec le concours des professions du droit. Des mères isolées du mouvement des Gilets jaunes au divorce de Jeff et MacKenzie Bezos, des transmissions de petites entreprises à l’héritage de Johnny Hallyday, les mécanismes de contrôle et de distribution du capital varient selon les classes sociales, mais aboutissent toujours à la dépossession des femmes. Ce livre analyse ainsi comment la société de classes se reproduit grâce à l’appropriation masculine du capital.

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68, une histoire collective (1962-1981), Philippe ARTIERES, Michelle ZANCARINI-FOURNEL, éd. La Découverte, 2008

Mai 68 demeure l’un des moments de l’histoire contemporaine de la France qui suscitent les plus vifs débats : les « années 68 » dérangent autant qu’elles fascinent. Elles restent pourtant largement méconnues – et d’autant plus qu’on ne retient que son fameux mois de mai, les barricades du Quartier latin et l’occupation de la Sorbonne. Or ces scènes participent d’un paysage beaucoup plus vaste, à Paris, en province et à l’étranger. Surtout, on ne peut comprendre les raisons et les effets du « moment 68 » sans examiner la longue séquence historique dans laquelle il s’inscrit, de la fin de la guerre d’Algérie en 1962 à l’élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne.
Cet ouvrage invite à parcourir l’histoire de ces vingt années qui ont transformé la société française. Acteurs anonymes et célèbres, lieux connus et inconnus, objets de la culture matérielle et artistique s’animent et se côtoient pour nourrir cette histoire polyphonique qui touche aussi bien l’urbanisme que le corps, la vie intellectuelle que la condition ouvrière, le cinéma que l’économie. Ce paysage recomposé donne à voir l’intensité des débats politiques ainsi que l’incroyable diversité des luttes et des aspirations dont ces années furent le théâtre.

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68. De grands soirs en petits matins, Ludivine BANTIGNY, éd. Seuil, 2018

À partir d’un travail dans les archives de toute la France, pour beaucoup inédites, Ludivine Bantigny restitue l’énergie des luttes, des débats, des émotions et des espoirs portés par les acteurs de 68 : toutes celles et tous ceux – ouvriers, étudiants, militants mais aussi danseurs, médecins, paysans, artisans, poètes d’un jour, et les femmes à parts égales avec les hommes – qui ont participé au mouvement. Elle s’intéresse aussi à « l’autre côté » : la police, le pouvoir et les oppositions à la contestation.
Son livre s’attache au vif des événements : à la diversité de leurs protagonistes plus qu’aux seuls porte-parole désignés, à leurs pratiques plus qu’à la rhétorique dont on les a ensuite enveloppés, à la grève qui met le temps en suspens. « Les événements » : si la formule est restée vague faute de pouvoir à coup sûr qualifier ce qui s’était passé, du moins a-t-elle le mérite de revenir précisément aux faits, aux projets, à l’inventivité, à tout ce qui a été imaginé, de grand et de petit, pour réellement « changer la vie ».

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Potentiel du sinistre, Thomas COPPEY, éd. Actes Sud, 2013

Jusqu’à présent, Chanard a mené la vie d’un ingénieur financier sans défauts, celle d’un employé compétent dans sa branche, porté par des valeurs de performance, d’excellence et d’innovation. Aussi, concevoir le schéma financier permettant de miser des capitaux sur les catastrophes naturelles ne lui semble pas extravagant. Devoir attendre qu’un sinistre survienne pour démontrer la pertinence du schéma n’a en revanche rien de confortable. D’autant qu’il faut une catastrophe colossale, qui batte tous les records. Il faut le désastre du siècle...
La force et la subtilité de ce roman résident dans la restitution d’un discours. L’auteur démonte avec brio quelques concepts chers au management. Il s’empare de toute une phraséologie d’entreprise, montrant sa froideur rationnelle et sa logique implacable aussi bien que sa propension à déborder du champ professionnel pour imprégner jusqu’à la vie intime des aspirants à la réussite.

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Le travail passionné, Nathalie LEROUX, Marc LORIOL, éd. Eres, 2015

Dans un monde du travail de plus en plus individualisé, où l’attente d’engagement et d’investissement est toujours plus forte, où les salariés aspirent d’avantage à réaliser des activités qui ont du sens et pour lesquelles ils sont reconnus, la question de la passion au travail devient essentielle. Mais elle est ambivalente : être payé pour réaliser sa passion est à la fois une chance que les salariés apprécient, mais aussi un risque de surinvestissement, d’épuisement professionnel face à une injonction angoissante à en faire toujours plus.

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La comédie humaine du travail, Danièle LINHART, éd. Eres, 2015

Avec Taylor, le « père » de l’organisation scientifique du travail, les ouvriers devenaient un rouage passif, astreint à une stricte conformité aux consignes et modes opératoires. Leur travail devait se dérouler indépendamment de leur état d’esprit, de leurs états d’âme et de leurs savoirs.

Le management moderne semble aux antipodes d’une telle orientation. Il clame sa volonté de reconnaître la dimension humaine des salariés, mise sur leur subjectivité, leur personnalité et tend à « psychologiser » les rapports de travail.

Pourtant Danièle Linhart soutient que la logique reste la même : dans les deux cas, s’organise en réalité une disqualification des métiers, de la professionnalité, de l’expérience qui tend à renforcer la domination et le contrôle exercés par les dirigeants. Le résultat est le même : un travail qui perd son sens, qui épuise. Pire encore, le travail moderne précarise subjectivement les salariés, qui, constamment mis à l’épreuve, sont conduits à douter de leur propre valeur et légitimité.

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Le travail intenable, Laurence THERY, éd. La Découverte, 2010

Le travail a changé : entre idéologies managériales, contraintes économiques et re-configuration des entreprises privées ou des services publics, normes et objectifs soumettent de plus en plus les travailleurs au stress et aux tensions de toute nature. L’allongement probable de la vie au travail va encore durcir une situation qui semble avoir atteint un point de rupture. Comment réagir collectivement face à cette intensification ? C’est à cette question qu’entend répondre ce livre, dont l’ambition est d’élaborer un diagnostic critique et de tracer des voies pour l’action.

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Départ volontaire suivi de Kadoc, Rémi DE VOS, éd. Actes Sud, 2019

Départ volontaire : Xavier travaille comme technicien back office dans une banque depuis sept ans quand un plan de départs volontaires est annoncé. Il se porte candidat et rêve déjà d’une vie nouvelle, de monter sa boîte avec ses indemnités. Jusqu’au jour où il apprend que sa candidature est définitivement bloquée. Xavier décide d’attaquer la banque au tribunal...
Kadoc : Hervé Schmertz a des relations compliquées avec ses collègues de travail. Tous les matins un homme portant un costume trop grand est assis à son bureau, cet homme dessine des voitures sans lui adresser la parole...

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Lettres de non-motivation, Julien PREVIEUX, éd. La Découverte, 2007

Toutes les lettres que vous allez lire sont authentiques. Julien Prévieux est artiste. Il y a huit ans, après avoir vainement cherché un emploi, il s’est mis à les refuser tous. Il a décidé de prendre les devants : refuser l’emploi qui nous est de toute façon refusé. Depuis, il a rédigé et envoyé plus de 1 000 lettres de non-motivation en France et à l’étranger. Il a reçu environ 5 % de réponses, en majorité automatiques. Vous trouverez ici une sélection des meilleures lettres, regroupées en deux parties : celles avec les réponses des entreprises et celles restées sans réponse.

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Sales boulots, Revue Travail, genre et sociétés, éd. La Découverte, 2020

DOSSIER "Sales boulots"
coordonné par Pauline Seiller et Rachel Silvera
Masculinité des chiffonniers et disqualification des chiffonnières à Paris (1830-1880)
Caroline Ibos
Se dépenser et se préserver. Éboueurs et balayeurs du secteur public
Hugo Bret
Le tri des déchets ménagers. Inégalités de genre et santé au travail
Leïla Boudra
Se salir les mains pour les autres. Métiers de femme et division morale du travail
Christelle Avril et Irene Ramos Vacca

DOSSIER Mutations
Quand la performance du corps reproducteur devient un travail. La gestation pour autrui en Inde
Virginie Rozée
Des carrières sous le plafond de verre. Les femmes architectes en Lettonie soviétique
Eric Le Bourhi

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Le « sale boulot », Dominique LHUILLIER, Revue Travailler n°14, 2005

Cette contribution à la clinique du travail s’intéresse au travail sur le négatif psychosocial, aux activités méconnues ou dévaluées, qui constituent l’essentiel de la profession exercée ou la part considérée comme ingrate ou indue de celle-ci. La notion de « sale boulot » (dirty work) empruntée à E. C. Hugues (1897-1983) est, d’un point de vue heuristique, féconde pour éclairer la question de l’organisation du travail non seulement comme division sociale et technique, mais aussi morale et psychologique. Les différents secteurs professionnels étudiés (industrie du déchet, hôpitaux, prison, police) dessinent le champ du « sale boulot » comme recouvrant essentiellement les activités qui confrontent à la souillure et à la transgression. L’attention portée aux processus psychiques à l’œuvre dans la confrontation au réel du travail et ses résonances fantasmatiques conduisent à interroger les conditions d’une validation-légitimisation des pratiques, indispensable au travail de sublimation.

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