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Art et Travail

L’ENVOL : Musique Relationnelle

MUSIQUE
Laure Chailloux, Louise Bronx, Métalu A Chahuter / 2024

Résidence artistique à l’Institut Cœur-Poumon, CHU de Lille

L’Envol, une intention musicale, artistique, à la rencontre d’un patrimoine sonore et d’un monde humain, dans un espace temps relationnel.

La musique relationnelle n’est pas musique d’ambiance, relaxante. Elle est celle que compose l’attention aux sons des matières, des instruments, aux silences, aux rythmes, aux paroles, aux mises en relation, aux échanges, qui, toutes et tous, ont une sonorité. Elle est musique d’abord, mais musique soignée, soignante. Elle est musique de la rencontre, cette rencontre improbable de la relation de soin, cette mise en relations des personnes, de leurs mots/maux et des choses. Écoutez la !

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WORK IS ART !

MUSIQUE
Tristan Pradelle / 2021 / Cie TransHumances


Performance musicale et visuelle in situ avec l’acte de travail

Que font nos âmes quand nous travaillons ?

Dans les usines, sur le lieu de la fabrication, pendant le temps habituel du travail, 4 musiciens dialoguent avec le bruit des machines et l’action des ouvriers dans leur quotidien. Devant l’œil témoin d’un public, travailleurs manuels et musiciens deviennent les artistes d’un moment de coproduction matérielle et poétique singulier.

En prise directe avec la réalité de nos sociétés, cette performance in situ constitue une occasion de célébrer les mains qui font.

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DEHORS AU DEDANS

MUSIQUE
Nicolas Frize / 2008 / Les Musiques de la Boulangère


Une œuvre musicale sur des images tournées dans quatre entreprises.
Pièce pour ensemble orchestral et voix, avec projections vidéo.

Entre 2007 et 2009, Nicolas Frize réalise des entretiens dans deux institutions et deux entreprises : le Mobilier national et la Manufacture des Gobelins à Paris, le service de l’accueil et des ressources humaines à la Mairie de Saint-Denis, l’entreprise de métallurgie Howmet à Gennevilliers et le département des bus de la RATP à Saint-Denis. De ce travail ethnologique, accompagné d’un tournage vidéo des situations de travail, encadré par Yves Clot, Marie-José Mondzain et Jean-Louis Comolli, est née la création Dehors au dedans. Le compositeur y explore ce que le vocable de « métier » sous-tend, partant de l’idée que l’essence de l’activité professionnelle n’est pas la production de l’homme mais l’homme lui-même : l’ouvrier, le technicien, le travailleur... est l’auteur, l’acteur, l’interprète de son travail. Il met ainsi en parallèle l’interprétation de l’instrumentiste et celle du « travaillant ». L’œuvre interprétée par l’orchestre d’Ars Nova, dirigé par Philippe Nahon (concerts à Gennevilliers, à Paris et à Saint-Denis) est accompagnée de projections sur deux écrans latéraux de séquences extraites de situations de travail muettes. Elle témoigne de cette approche et de l’échange dans l’activité entre le corps et l’esprit, mêlant fonctionnalité et esthétique, intelligence et sensibilité, entremêlant le sujet et la fonction qu’il occupe.

Cette création a vu naître l’édition d’un livret d’extraits d’entretiens, de photos, de partitions…
Ces concerts marqueront le point de départ du journal TRAVAILS entrepris par le collectif être sujets dans son travail.

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PATIEMMENT

MUSIQUE
Nicolas Frize / 1995 / Les Musiques de la Boulangère


Une œuvre questionnant avec ses salariés la fonction et le sens du soin au sein de leur institution.
Pièce pour chanteurs, instrumentistes et chœur, avec la participation d’une centaine d’interprètes enfants et adultes.

Nicolas Frize imagine de s’implanter dans l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis, profitant de l’opportunité d’un espace vacant de 900m2 pendant 7 mois. Dans ce 9ème étage qu’il réaménage complètement, il installe un véritable « centre culturel », avec salon, coin jardin, salle de répétition, auditorium, cours de chant et piano, ateliers de musique par ordinateur… Le personnel et les personnes hospitalisées ont ainsi rencontré le compositeur et des musiciens omniprésents durant plusieurs mois. Nicolas Frize a entrepris d’enregistrer de façon méthodique les chambres, les soins, les salles d’opérations, les bureaux, les couloirs… rassemblant régulièrement les salariéEs pour une écoute sensible et critique autour de ses captations sonores. Est née de ce travail une sonothèque de tous les espaces de l’institution en diverses heures du jour et de la nuit. L’action musicale rebondit également dans la ville, prônant ainsi l’hôpital comme un lieu de transition, un lieu de passerelle (c’est le principe des soins), un lieu actif et un lieu de création parmi les autres. Un comité de pilotage rassemblant les tutelles, médecins, patients, musiciens… s’est réuni régulièrement pour conduire une réflexion sur la culture hospitalière, les relations entre culture et soin, le sensible et le technique, l’extérieur et l’intérieur, le public et le privé, etc.
Une œuvre musicale marquera l’aboutissement de cette résidence thématique, donnée lors d’une série de concerts invitant à une déambulation entre le 9ème étage et le sous-sol et regroupant plus de 120 interprètes,.
Deux productions sont issues de cette création : le livre « Patiemment » paru aux éditions de l’œil et « Silence Hôpital » un film réalisé par Anne Alix.

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PAROLES DE VOITURES

MUSIQUE
Nicolas Frize / 1984 / Les Musiques de la Boulangère


Une œuvre à partir de la mémoire sonore de l’entreprise.
Pièce mixte pour voix solistes, 3 chœurs et sons enregistrés.

La CGT et le comité d’entreprise Renault, suspectant un projet de fermeture imminente du site de Boulogne-Billancourt, commandent à Nicolas Frize en 1983 un grand programme d’enregistrements sonores des ateliers et chaines de l’usine. Depuis de nombreuses années (dès 1978) le compositeur s’était attelé à constituer des archives sonores du monde du travail. Pendant un an celui-ci arpente donc les ateliers de l’île Seguin, de Boulogne et de Saint-Cloud, constituant un patrimoine sonore de plusieurs milliers de postes de travail. Il séjourne dans l’usine avec un camion studio et organise des écoutes avec les ouvriers. Au cours de cette résidence, il commence une recherche électroacoustique à partir des enregistrements ; les ouvriers refusent les traitements électroniques des « bruits » et veulent reconnaître les sons de leur travail dans la musique ; l’écriture se limitera donc à des associations de sources entre elles, à une combinaison de montages et mixages. La partition originale est mixte : il rassemble ainsi les salariés volontaires, forme un chœur et s’attache à écrire une œuvre pour des corps et des voix avant tout (tous deux niés dans le temps ordinaire du travail et des médias). La représentation finale, qui se tient dans un immense hangar vidé pour l’occasion, spatialise les voix sonorisées depuis des camions plateaux aménagés en scènes pour une centaine d’ouvriers participants et diffuse les séquences enregistrées en multipistes sur un orchestre de haut-parleurs disséminés dans l’espace sur des conteneurs de pièces. De cette œuvre forte et très inédite à cette époque, il en sortira une réflexion approfondie sur l’écoute et les savoir-faire auditifs sur le lieu de travail, les bruits et les sons…

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